30/11/2011

Thomas B. a aimé CLEER / Une fantaisie corporate, et il le dit au monde entier.

Mais le grand talent des Kloetzer est de lier ces trucs apparemment
disparates. Un exemple typique: suite aux magouilles du héros pour
réussir sa mission (littérature), l'emploi du temps d'un gros ponte de
la boîte -reproduit tel quel au cours du chapitre— n'arrête pas d'être
chamboulé en quelques heures (vécu d'entreprise), une des constantes
restant un rendez-vous avec un certain A.P. Reverte, ministre de la
communication espagnol (référence geek).


C'est ce mélange qui me botte énormément, et que j'avais tenté dans mes
rares textes de fiction: un truc lisible par n'importe qui, basé sur du
vécu mais avec quelques références pour un public averti. Ca me touche,
je me retrouve dedans, tant comme lecteur conquis que comme auteur
embryonnaire.

24/11/2011

Gilles Dumay célèbre l'anniversaire de la parution de CLEER / Une fantaisie corporate

Probablement le Lunes d'encre le plus commenté sur les blogs et autres sites depuis que la collection existe. Mais aussi la meilleure vente de la collection pour un roman inédit de langue française
Anudar est convaincu par ce qui égarait d'autres lecteurs...

Et puis, dans les cent dernières pages (à peu près), l'histoire adopte presque d'un seul coup une véritable profondeur. Sans trop de lien avec les précédents chapitres, la collaboration entre Charlotte et Vinh prend un tour nouveau dans une dernière enquête. Vinh, qui apparaissait au départ le plus désireux d'entrer à la Cohésion Interne alors que cet éventuel recrutement externe semblait impossible, va connaître une brutale évolution - et pas que hiérarchique. Charlotte, au contraire, la fille "du sérail" qui a été recrutée en interne, va percevoir à quel point le Groupe est malsain, malgré toute sa blancheur et toute sa lumière. On perçoit ici l'intrusion d'une forme d'inhabituel, un peu comme chez Borges, à travers les méthodes inductivistes, s'apparentant presque à de la magie intellectuelle, de l'école Karenberg auxquelles Charlotte a été formée, mais pour lesquelles Vinh éprouve de la méfiance. Méthodes inductivistes et psychologisantes permettant de résoudre les problèmes - et donc, de remplir les missions de la Cohésion Interne. En ce sens Cleern'est pas sans se rapprocher un peu de certains thèmes duniens, à commencer par celui de l'humain amélioré.

22/11/2011

Lorkhan comprend bien que tout cela n'est peut-être pas réel...

Dès lors, l’aspect fantastique peut paraitre comme gadget, voire inutile. Mais peut être que tout cela n’est pas aussi réel qu’on veut bien le croire, peut être que Vinh et Charlotte sont victimes de leur surmenage et de leur abus d’amphétamines pour tenir le coup… Assez dickien, si on part dans cette perspective… L’interprétation de ces phénomènes, qui arrivent par petites touches, quasi indiscernables au début, jusqu’à un final particulièrement obscur dans sa clarté angélique (comprenne qui pourra…), reste en effet à l’attention du lecteur.

21/11/2011

le traqueur stellaire retrouve de la fantasy dans CLEER / Une fantaisie corporate.

Drogues, stimulants et réseaux cybernétiques avancés parfont leur attirail de choc. Le board leur confie toutes sortes de missions, relevant aussi bien de l’actualité (OGM, suicides d’employés, délocalisations…) que d’intrusions fantastiques (un murmure qui pousse au suicide, un anneau magique, des rêves hallucinés…). Le résultat donne un roman vif, psychologique, où le fantastique force le trait d’un monde professionnel exigent et cruel.

18/11/2011

Philippe Fenot, sur le blog de modeli, livre une analyse très complète de CLEER / Une fantaisie corporate.

Loin de se résumer à ses produits, CLEER est une société abstraite, anhistorique, qui comme la tour dont elle a fait son siège, n’a ni début ni fin. Elle est incréée, s’est manifestée peut-être seule : la singularité technologique annoncée par les futurologues ne serait pas une Intelligence Artificielle, mais cette sorte d’intelligence sociale, collective et holiste ?

17/11/2011

KWS chronique deux fois CLEER / Une fantaisie corporate.

Eric Vial en dit :
Bref, on marche, dans ce feuilleton au futur immédiat. Qui relève tout de même un peu de la SF. Qui affiche peut-être une ambition formelle exagérée (je parle de la maquette du livre). Qui joue peut-être un peu trop à égarer le lecteur (mais on aime être égaré : ça fait partie du pacte de lecture). Mais qui a les vertus correspondant aux reproches-mêmes qu'un esprit chafouin pourrait lui faire. Qui bénéficie de l'expérience d'écriture de son auteur, même (ou surtout) si c'est une expérience de feuilletoniste. Et qui pourrait bien, moyennant des trucages, être la base d'un bon feuilleton — qui ne sera jamais tourné, pour raisons de frilosité.


Noé Gaillard, quand à lui, n'est séduit qu'aux trois quarts... (et pas par la couverture)
Mais passé ce double obstacle, vous pouvez entrer en confiance dans un roman aux trois quarts passionnants. Trois quarts entre Ballard et Ayerdhal.

14/11/2011



Cleer / une fantaisie corporate remporte le prix des blogueurs 2011 / Planète-SF. Les collaborateurs sont très satisfaits de ce bel exercice de communication.

Pour citer le président du jury,
Ce que décrit Cleer, c’est une transsubstantiation. On peut rêver de quitter la glaise, comme chez William Gibson on rêve de quitter le « puits de gravité ». Cleer prouve que c’est possible, mais seulement au prix de l’abandon de ce qui fait les racines terrestres de l’Homme. Après tout, il ne faut pas oublier qu’Humanité et Humus ont la même racine.

11/06/2011

Sophie recommande la lecture de CLEER / Une fantaisie corporate à tous les consultants en devenir. Ca en ferait, des ventes !

Tout candidat à un poste de consultant devrait lire Cleer. Tout salarié un peu carriériste devrait lire Cleer. Tout salarié profondément empreint de culture d’entreprise devrait lire Cleer. Tout salarié qui tient les discours de la communication interne pour paroles d’évangile devrait lire Cleer.

09/06/2011

Soleil vert a inauguré son blog avec une critique de CLEER / Une fantaisie corporate.

En second lieu, une idée-force parcourt Cleer : les entreprises, y compris et surtout celles les mieux aguerries aux réalités du marché se comportent comme des entités délirantes, monstres modernes peuplés de Jonas salariés accomplissant des rites incompréhensibles.

23/05/2011

Hugin (et de Hugin et Munin) a été flippé en lisant CLEER, une fantaisie corporate.

Cleer est un univers implicite où il ne faut pas attendre d'explication finale. C'est un univers anxiogène qui pousse des gens à s'immoler sur le lieu de production. À gober du Prozac pour supporter une énième restructuration. À sacrifier des fins de semaines pour pondre des tableaux de bord qui montrent que les résultats sont au rendez-vous. Tout ce merdier est rendu à la perfection par l'auteur, tant est si bien que j'ai été mal à l'aise tout du long de ma lecture, comme quand je regarde un film de Gaspard Noé. Ô la peur, ô le vide, ô la victoire des avides.

06/04/2011

Kaeru a été secouée par CLEER, une fantaisie corporate.

J'ai perçu Cleer comme une fable contemporaine sur la déshumanisation de notre société, de notre civilisation. C'est probablement cet aspect qui m'a le plus touché. Les deux personnages sont à la fois complémentaires et antagonistes, comme le yin- yang. L'un ancré dans la chair et la terre, l'autre consumé par un désir d'élévation quasi religieux.
Le suspens des enquêtes s'estompe face à la question centrale du devenir des personnages, de leur choix. Le roman glisse vers le mystique. Et le dernier chapitre, cynique à souhait, clôture l'histoire avec maestria. J'ai adorée la fin !
Cleer présente une réalité si transparente qu'elle s'étiole, s'efface au profit d'un culte de l'élévation et de la vacuité. Fascinant.

29/03/2011

CLEER, une fantaisie corporate, chroniqué sur Elbakin, le royaume de la fantasy, la vraie !

Au-delà de l’ambiance réussie, ce sont les deux personnages principaux qui sont l’intérêt principal du roman. Les six nouvelles successives, pour autant de missions confiées à ces membres de la Cohésion Interne de Cleer, nous montrent leur évolution, leurs aspirations, leurs forces et leur failles, dessinant un duo en forme d’aimant : l’un ne va pas sans l’autre, mais les deux s’opposent.

22/02/2011

CLEER / Une fantaisie corporate est un coup de coeur de la librairie Mollat, à Bordeaux.

La grande réussite de ce livre, qui brille comme un noir diamant qu'on se sent coupable d'aimer et de regarder, est de refuser la position idéologique pour offrir l'alternative de la fascination, comme si se mouvoir dans cet univers pouvait offrir la ressource du flottement indistinct entre réel et imaginaire, entre fiction et vérité, entre rêve et réveil. Livre singulier sur le rapport de nos vies à la pesanteur et à la légèreté, Cleer revendique un statut de fantaisie au cœur du capitalisme le plus granitique. Les fils qu'il entremêle forment une toile dont on ressort doucement frigorifié.

21/02/2011

Val a trouvé son bonheur dans CLEER / Une fantasy corporate

Cleer est un livre très agréable à lire. La qualité de l’écriture est indéniable. Je regrette juste que le côté fantastique ne soit pas plus développé. A la limite, je me suis même demandé parfois pourquoi avoir ouvert une porte sans y entrer. L’épisode de Vinh dans le train en est un parfait exemple.

Je ne sais si les auteurs voulaient imaginer ce que le monde du travail de demain pourrait être. Un monde froid, où la recherche du moindre petit boulon rouillé qui pourrait être à l’origine d’une baisse de productivité ou préjudiciable à l’image d’un groupe doit être éradiqué. L’exercice est en tout cas concluant. J’espère qu’ils travaillent déjà de concert à un nouvelle oeuvre.

31/01/2011

Michel Pébereau parle de CLEER / Une fantaisie corporate dans le Journal du dimanche. Une pareille forme d'hommage du grand capital au grand capital, ça ne se refuse pas !

[Vinh et Charlotte] vivent en symbiose, jusqu’à engager une relation sexuelle, mais sans lendemain. Leur relation avec le monde extérieur, avec les autres, peu à peu, se déforme, s’étiole. Leur sens moral aussi. La réussite de leurs missions, la préservation de la réputation du groupe peuvent-elles tout justifier? C’est une question à laquelle chacun d’eux a une réponse.

Les Français Laure et Laurent Kloetzer se sont lancés dans l’exploration du monde assez glacé d’une grande entreprise internationale, et des cadres brillants et motivés qui assurent son succès. Laurent, qui est ingénieur et consultant, connaît bien le sujet. C’est sans doute Laure qui a su donner au personnage féminin une si profonde humanité. C’est une œuvre forte, qui fait vraiment réfléchir.

27/01/2011

Sur le site de l'Express, Pierre-Michel Robert a tenté de trouver son chemin dans CLEER / Une fantaisie corporate.

Les auteurs entraînent alors leurs héros aux confins du fantastique, en une sorte d'ultime épreuve initiatique. Très loin de leur point de départ. Au risque de décrocher le lecteur, perdu lui-même progressivement entre rêve et réalité. 

20/01/2011

Bien que le livre n'y soit pas mentionné sous son titre d'origine, CLEER / Une fantaisie corporate a reçu un avis intéressant sur le réseau social Sens Critique.

J'avais pensé à tort qu'un tel choix de thématique ne pouvait ouvrir qu'un discours critique sur le monde contemporain, mais les Kloetzer se sont plutôt engagés à nous projeter dans un univers complet, bâti de ses propres mythes.
C'est ambigu : ça ressemble au monde réel, mais c'est vraiment un autre monde, infiltré d'un fantastique discret.
Pour parler du principe, c'est un peu comme si, par exemple, Apple, au lieu de créer une image pour faire vendre sa marque, ETAIT vraiment sa propre image (le corolaire, c'est que les employés de Cleer doivent incarner Cleer en étant eux-même -"be yourself")

19/01/2011

Arthur Cabaret a gagné au concours de la critique la plus méchante et la plus bête de CLEER / Une fantaisie corporate

Suite à ça, le livre est défendu avec une grande classe par Fifokaswiti sur la discussion déjà mentionnée sur le forum d'ActuSF.


A tel point qu'il n'est pas inimaginable que si l'on présentait le bouquin à un immortel il ne tarderait pas à l'abandonner pour brandir son épée sur le quai de l'eurostar. Et cela en espérant l'arrivée imminente d'envahisseurs grands-bretons pour les occire. 


Avec les retards dont cette brave locomotive est coutumière il est à craindre que le malheureux n'ait le loisir de contracter un bronchite alvéolaire complexe. Dans le cas ou elle lui serait fatale, je suggère de ne pas octroyer son siège vacant à Laurent Kloetzer. 

Pour terminer sur une note positive je dirais que le meilleur passage deCleer est sans nul doute le sous-titre: Une fantaisie corporate. Je suggère de le lire 637 000 fois de suite, ainsi on aura obtenu un équivalent quantitatif de l'oeuvre, avec une qualité irréprochable.







Le forum ActuSF abrite en ce moment une discussion intéressante sur CLEER / Une fantaisie corporate.

Pour citer malkus, notamment :

Quant à Vinh, je ne l'ai pas trouvé si caricatural que ça, en ce sens qu'il cotoie une autre dimension de l'engagement, il est clairement de l'autre côté de la barrière, tout en "efficacité" telle qu'on pourrait la fantasmer ; telle qu'elle ne sera jamais possible dans la vie véritable.

Je me demande si, tout en reconnaissant les travers du système, les auteurs ne seraient pas fascinés par l'option Vinh, ou n'en auraient pas fait l'expérience de façon plus ou moins prolongée. 

18/01/2011

Nick a trouvé que CLEER / Une fantaisie coporate était un flop. Désolé, Nick.

Ensuite l'ambiance remplie de clichés sur les méga-corpo et ses cadres : j'ai eu l'impression de me retrouver au travail, alors que lire un roman doit surtout me détendre. Heureusement que le style clair et bien rythmé de(s) auteur(s) rattrape un peu le tout sinon je n'aurai pas terminé le récit.

J'ai hésité à écrire cette critique car j'apprécie beaucoup l'auteur

17/01/2011

Tinba a apprécié le travail de Daylon sur CLEER / Une fantaisie corporate.

CLEER (le bouquin) reflète cette image professionnelle autant sur le fond que sur la forme. La couverture est très sobre mais aussi très classe et astucieuse, et fait penser à ces brochures design que certaines grosses boites diffusent. Au niveau de la mise en page, les différentes affaires sont divisées en espèces de chapitres titrés qui pourraient faire penser à des "points forts" d'une présentation Powerpoint, et on retrouve même certaines polices de caractères qu'on a plus l'habitude de croiser dans des documents communicatifs que dans un roman. Et pour terminer, le texte est ponctué de passages en formats divers: mails, extraits de documents, échanges ou passages écrits de façon brève et concise, qui font vraiment penser aux habitudes typiques qu'on peut retrouver dans une entreprise.

03/01/2011

Angélina Jelis n'est pas convaincue par CLEER / Une fantaisie corporate.

Reste que, si l’idée de départ est bonne, la maitrise d’exécution pêche un peu. Franchement, ce n’est pas très bien écrit, des passages entiers ne mènent nulle part (nouvelle ou Vinh perd son ordinateur dans le train..). Cela manque de descriptions et de liant. La psychologie des personnages est expédiée et dans l’ensemble, je trouve le livre techniquement raté. Dommage.

02/01/2011

Matthieu Dagneaud n'est pas convaincu par CLEER / Une fantaisie corporate. Dommage.

Malgré cela, celui-ci souffre de quelques défauts d'écriture. D'abord, il est assez difficile d'accès. Par exemple, à la question qu'est-ce qu'un "slide powerpoint", personne ne répond. Pourquoi les héros les expédient en Inde? Aucune indication non plus.

Bref, si vous êtes inactif depuis quelques années, vous risquez de passer à côté de pas mal de choses! Par ailleurs les nouvelles sont assez inégales; certaines sont même franchement sans intérêt -celle du train en est un bon exemple.

Enfin, les personnages sont trop neutres pour être attachants et leur mise en situation sont brouillonnes et laborieuses. Il m'a souvent fallu faire un effort pour savoir de quoi il était question. Pour résumer, je dirais que ce livre est construit sur une bonne idée, mais que la qualité d'écriture n'est pas au rendez-vous. Dommage.



Une petite explication, au passage:
Les slides sont expédiés en Inde car on va pas demander à des consultants à 1500 euros de l'heure d'utiliser M*soft P*point – ils sont payés pour réfléchir, par pour cliquer. La technique est la suivante : le consultant gribouille les slides sur du papier, les scanne et les faxe en Inde. Là, des petits piou-pious utilisent le programme-jouet de M*soft et fabriquent le fichier
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