CLEER / Une fantaisie corporate est un coup de coeur de la librairie Mollat, à Bordeaux.
La grande réussite de ce livre, qui brille comme un noir diamant qu'on se sent coupable d'aimer et de regarder, est de refuser la position idéologique pour offrir l'alternative de la fascination, comme si se mouvoir dans cet univers pouvait offrir la ressource du flottement indistinct entre réel et imaginaire, entre fiction et vérité, entre rêve et réveil. Livre singulier sur le rapport de nos vies à la pesanteur et à la légèreté, Cleer revendique un statut de fantaisie au cœur du capitalisme le plus granitique. Les fils qu'il entremêle forment une toile dont on ressort doucement frigorifié.
22/02/2011
21/02/2011
Val a trouvé son bonheur dans CLEER / Une fantasy corporate
Cleer est un livre très agréable à lire. La qualité de l’écriture est indéniable. Je regrette juste que le côté fantastique ne soit pas plus développé. A la limite, je me suis même demandé parfois pourquoi avoir ouvert une porte sans y entrer. L’épisode de Vinh dans le train en est un parfait exemple.
Je ne sais si les auteurs voulaient imaginer ce que le monde du travail de demain pourrait être. Un monde froid, où la recherche du moindre petit boulon rouillé qui pourrait être à l’origine d’une baisse de productivité ou préjudiciable à l’image d’un groupe doit être éradiqué. L’exercice est en tout cas concluant. J’espère qu’ils travaillent déjà de concert à un nouvelle oeuvre.
Cleer est un livre très agréable à lire. La qualité de l’écriture est indéniable. Je regrette juste que le côté fantastique ne soit pas plus développé. A la limite, je me suis même demandé parfois pourquoi avoir ouvert une porte sans y entrer. L’épisode de Vinh dans le train en est un parfait exemple.
Je ne sais si les auteurs voulaient imaginer ce que le monde du travail de demain pourrait être. Un monde froid, où la recherche du moindre petit boulon rouillé qui pourrait être à l’origine d’une baisse de productivité ou préjudiciable à l’image d’un groupe doit être éradiqué. L’exercice est en tout cas concluant. J’espère qu’ils travaillent déjà de concert à un nouvelle oeuvre.
31/01/2011
Michel Pébereau parle de CLEER / Une fantaisie corporate dans le Journal du dimanche. Une pareille forme d'hommage du grand capital au grand capital, ça ne se refuse pas !
[Vinh et Charlotte] vivent en symbiose, jusqu’à engager une relation sexuelle, mais sans lendemain. Leur relation avec le monde extérieur, avec les autres, peu à peu, se déforme, s’étiole. Leur sens moral aussi. La réussite de leurs missions, la préservation de la réputation du groupe peuvent-elles tout justifier? C’est une question à laquelle chacun d’eux a une réponse.
Les Français Laure et Laurent Kloetzer se sont lancés dans l’exploration du monde assez glacé d’une grande entreprise internationale, et des cadres brillants et motivés qui assurent son succès. Laurent, qui est ingénieur et consultant, connaît bien le sujet. C’est sans doute Laure qui a su donner au personnage féminin une si profonde humanité. C’est une œuvre forte, qui fait vraiment réfléchir.
[Vinh et Charlotte] vivent en symbiose, jusqu’à engager une relation sexuelle, mais sans lendemain. Leur relation avec le monde extérieur, avec les autres, peu à peu, se déforme, s’étiole. Leur sens moral aussi. La réussite de leurs missions, la préservation de la réputation du groupe peuvent-elles tout justifier? C’est une question à laquelle chacun d’eux a une réponse.
Les Français Laure et Laurent Kloetzer se sont lancés dans l’exploration du monde assez glacé d’une grande entreprise internationale, et des cadres brillants et motivés qui assurent son succès. Laurent, qui est ingénieur et consultant, connaît bien le sujet. C’est sans doute Laure qui a su donner au personnage féminin une si profonde humanité. C’est une œuvre forte, qui fait vraiment réfléchir.
27/01/2011
Sur le site de l'Express, Pierre-Michel Robert a tenté de trouver son chemin dans CLEER / Une fantaisie corporate.
Les auteurs entraînent alors leurs héros aux confins du fantastique, en une sorte d'ultime épreuve initiatique. Très loin de leur point de départ. Au risque de décrocher le lecteur, perdu lui-même progressivement entre rêve et réalité.
Les auteurs entraînent alors leurs héros aux confins du fantastique, en une sorte d'ultime épreuve initiatique. Très loin de leur point de départ. Au risque de décrocher le lecteur, perdu lui-même progressivement entre rêve et réalité.
20/01/2011
J'avais pensé à tort qu'un tel choix de thématique ne pouvait ouvrir qu'un discours critique sur le monde contemporain, mais les Kloetzer se sont plutôt engagés à nous projeter dans un univers complet, bâti de ses propres mythes.
C'est ambigu : ça ressemble au monde réel, mais c'est vraiment un autre monde, infiltré d'un fantastique discret.
Pour parler du principe, c'est un peu comme si, par exemple, Apple, au lieu de créer une image pour faire vendre sa marque, ETAIT vraiment sa propre image (le corolaire, c'est que les employés de Cleer doivent incarner Cleer en étant eux-même -"be yourself")
19/01/2011
Arthur Cabaret a gagné au concours de la critique la plus méchante et la plus bête de CLEER / Une fantaisie corporate
Suite à ça, le livre est défendu avec une grande classe par Fifokaswiti sur la discussion déjà mentionnée sur le forum d'ActuSF.
A tel point qu'il n'est pas inimaginable que si l'on présentait le bouquin à un immortel il ne tarderait pas à l'abandonner pour brandir son épée sur le quai de l'eurostar. Et cela en espérant l'arrivée imminente d'envahisseurs grands-bretons pour les occire.
Avec les retards dont cette brave locomotive est coutumière il est à craindre que le malheureux n'ait le loisir de contracter un bronchite alvéolaire complexe. Dans le cas ou elle lui serait fatale, je suggère de ne pas octroyer son siège vacant à Laurent Kloetzer.
Pour terminer sur une note positive je dirais que le meilleur passage deCleer est sans nul doute le sous-titre: Une fantaisie corporate. Je suggère de le lire 637 000 fois de suite, ainsi on aura obtenu un équivalent quantitatif de l'oeuvre, avec une qualité irréprochable.
Suite à ça, le livre est défendu avec une grande classe par Fifokaswiti sur la discussion déjà mentionnée sur le forum d'ActuSF.
A tel point qu'il n'est pas inimaginable que si l'on présentait le bouquin à un immortel il ne tarderait pas à l'abandonner pour brandir son épée sur le quai de l'eurostar. Et cela en espérant l'arrivée imminente d'envahisseurs grands-bretons pour les occire.
Avec les retards dont cette brave locomotive est coutumière il est à craindre que le malheureux n'ait le loisir de contracter un bronchite alvéolaire complexe. Dans le cas ou elle lui serait fatale, je suggère de ne pas octroyer son siège vacant à Laurent Kloetzer.
Pour terminer sur une note positive je dirais que le meilleur passage deCleer est sans nul doute le sous-titre: Une fantaisie corporate. Je suggère de le lire 637 000 fois de suite, ainsi on aura obtenu un équivalent quantitatif de l'oeuvre, avec une qualité irréprochable.
Le forum ActuSF abrite en ce moment une discussion intéressante sur CLEER / Une fantaisie corporate.
Pour citer malkus, notamment :
Quant à Vinh, je ne l'ai pas trouvé si caricatural que ça, en ce sens qu'il cotoie une autre dimension de l'engagement, il est clairement de l'autre côté de la barrière, tout en "efficacité" telle qu'on pourrait la fantasmer ; telle qu'elle ne sera jamais possible dans la vie véritable.
Je me demande si, tout en reconnaissant les travers du système, les auteurs ne seraient pas fascinés par l'option Vinh, ou n'en auraient pas fait l'expérience de façon plus ou moins prolongée.
Pour citer malkus, notamment :
Quant à Vinh, je ne l'ai pas trouvé si caricatural que ça, en ce sens qu'il cotoie une autre dimension de l'engagement, il est clairement de l'autre côté de la barrière, tout en "efficacité" telle qu'on pourrait la fantasmer ; telle qu'elle ne sera jamais possible dans la vie véritable.
Je me demande si, tout en reconnaissant les travers du système, les auteurs ne seraient pas fascinés par l'option Vinh, ou n'en auraient pas fait l'expérience de façon plus ou moins prolongée.
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