Kaeru a été secouée par CLEER, une fantaisie corporate.
J'ai perçu Cleer comme une fable contemporaine sur la déshumanisation de notre société, de notre civilisation. C'est probablement cet aspect qui m'a le plus touché. Les deux personnages sont à la fois complémentaires et antagonistes, comme le yin- yang. L'un ancré dans la chair et la terre, l'autre consumé par un désir d'élévation quasi religieux.
Le suspens des enquêtes s'estompe face à la question centrale du devenir des personnages, de leur choix. Le roman glisse vers le mystique. Et le dernier chapitre, cynique à souhait, clôture l'histoire avec maestria. J'ai adorée la fin !
Cleer présente une réalité si transparente qu'elle s'étiole, s'efface au profit d'un culte de l'élévation et de la vacuité. Fascinant.